Comme l’indique Nick Hamilton : « Le millésime 2007 piémontais rappelle l’excellent 1997, mais avec davantage de structure et de potentiel de garde ! Selon Antonio Galloni du Wine Advocate de Robert Parker : » Les meilleurs barolos et barbarescos jamais goutés » ». Or, l’intérêt de participer à cette dégustation était d’évaluer la spécificité des grands Barolo et Barbaresco 2007, de vérifier les dires des commentateurs-experts américains et, surtout, de vérifier si ces vins sont à la hauteur de leur réputation. Donc, encore une fois une belle occasion d’approfondir mon expérience et ma connaissance de l’univers du vin, à travers huit vins provenant de maisons parmi les plus réputées du Piémont :
- Barbaresco Serraboella, Cigliuti 2007
- Barbaresco Rabajà, Bruno Rocca 2007
- Barbaresco Cottà, Sottimano 2007
- Barbaresco Duemilasette, Albino Rocca 2007
- Barolo Brunate-Bricco Rocche, Ceretto 2007
- Barolo Mariondino, Parusso 2007
- Barolo Brunate, Andrea Oberto 2007
- Barbaresco Il Bricco, Pio Cesare 2007
Comme chaque fois, dans les dégustations de Nick Hamilton, bien que nous connaissons les vins à l’avance, les Barolo et les Barbaresco sont dégustés à l’aveugle et nous ne savons pas lequel se trouve dans quel verre. Nick suggère d’effectuer une première dégustation en allant de la gauche vers la droite, puis ensuite de revenir en sens inverse et de nous arrêter là afin de ne pas saturer nos papilles et pour ne pas brouiller nos impressions. Nick nous invite à identifier les trois vins que nous préférons ainsi que des déceptions éventuelles.
Dans l’ensemble, ces Barolo et Berbaresco 2007 étaient très bons. Ils m’ont principalement donné du plaisir au niveau des nez qui étaient, en règle générale, riches et complexes. Au niveau de la bouche, ça c’est compliqué un peu. Les Barolo et les Barbaresco sont des vins structurés par beaucoup d’acidité et par des tanins fins, mais asséchant. Cela en fait des vins difficiles à apprécier si on ne les accompagne pas d’une viande saignante ou encore une viande grasse mijotée, comme un osso bucco. Je me suis d’ailleurs pris à rêver des joues de veau du Restaurant Graziella durant cette dégustation. Tous les vins partageaient le même aspect visuel, soit une robe grenat assez limpide.
De style un peu moderne. Très beau nez fruité de cerise, herbacé avec un peu de cèdre et du cacao. En bouche, les arômes suivent le nez avec un côté boisé/épicé très charmeur. Bonne acidité et tanins fins, mais asséchant. Très long en bouche. Un de mes préférés : 9,5/10Nez fruité de mure, de cassis, de griotte et de kirsch. Fruité en bouche. Un peu unidimensionnel. Assez tannique. Long. Décevant : 8,5/10 Barolo Brunate-Bricco Rocche, Ceretto 2007 95.00$
Barbaresco Cottà, Sottimano 2007 75.00$
Barbaresco Serraboella, Cigliuti 2007 65.00$
Barolo Brunate, Andrea Oberto 2007 87.00$
De style plus moderne. Nez fruité de cerise et de fraise, d’épices, de griotte et un début de fruit confit. En bouche, les arômes suivent le nez. Les tanins sont à la fois plus texturés que ceux des autres vins et à la fois plus soyeux, ce qui confère un peu plus de souplesse en bouche. Très long. Un de mes préférés. 9/10
Barolo Mariondino, Parusso 2007 60.00$
Encore une fois une soirée agréable et instructive. Il a été intéressant de constater comment il n’y eut pas d’unanimité concernant les vins favoris de chacun. Personne n’eut de déception non plus. Cependant, à l’exception d’un ou deux afficionados des Barolo et des Barbaresco, la majorité des gens exprimait une certaine réserve face à ces vins en raison de leur renommé individuel, en raison de la renommée des denominazione Barolo et Barbaresco et, enfin, en raison de leurs prix élevés.
Morale de cette histoire : si vous souhaitez vous offrir un Barolo ou un Barbaresco, rendez-vous et rendez-lui service, dégustez le en mangeant! Tentez de trouver un bon rapport qualité-prix en suivant les suggestions de quelqu’un (ami, guide, conseiller, chroniqueur,…) afin de ne pas payer trop cher pour des vins qui, selon mon humble avis, ne valent pas plus de 50.00$.
Enfin, je suis encore une fois très heureux d’avoir pu découvrir sept Barolo et Barbaresco pour le prix d’un seul, dans le cadre d’une dégustation organisée. Il manquait en effet une viande grasse et sapide. Or, suite à cette dégustation, j’ai justement l’intention de me reprendre ce soir à l’occasion de l’anniversaire de Mathieu avec un Barbaresco Campo Quadro Punset 2001 qui attendait justement dans ma cave l’occasion de faire la part belle à des jarrets d’agneau confits avec sauce tomate (recette de Martin Picard disponible sur À la Distasio)
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