Rencontre : Bret Brothers et Domaine Michel Juillot

À l’invitation de l’agence Réserve & Sélection, quelques chroniqueurs ont eu l’occasion de déguster les vins disponibles au Québec des Domaines Michel Juillot et Bret Brothers.

 

Le domaine Michel Juillot est désormais sous la gouverne du fils, Laurent Juillot. Avec 31 hectares, il peut se permettre d’avoir des employés. Il nous parle du soin qu’il porte pour s’assurer de la rigueur de tous les gens travaillant pour lui. Chef d’orchestre des multiples tâches du domaine, il précise : «  Je peux aussi bien tailler les vignes, conduire la vinification et passer le balaie ». Fière de son appellation, il sourit lorsqu’une chroniqueuse qualifie celle-ci de secondaire : « Nous ne sommes pas une appellation secondaire. Nous sommes Mercurey ! »

Les vins du Domaine Michel Juillot

Pour sa part, Jean-Philippe Bret nous parle de son approche  biodynamique. Suite aux questions des journalistes présents, il nous explique les défis qu’a représentés le millésime 2013. Une sommelière lui pose alors simplement la question suivante : « Malo ? ». Jean-Philippe Bret explique en détails son utilisation et de son contrôle de la fermentation malolactique. Si j’ai trouvé la réponse ennuyante (et ce n’est pas la faute du producteur), j’ai cependant aimé la question. À elle seule, cette question illustre ce qui se passe souvent dans ce genre de rencontre.

À un premier niveau, la question a pour objectif l’obtention d’une information pertinente à la personne qui la pose. Mais à un deuxième niveau, cette question permet également, consciemment et/ou inconsciemment, de démontrer aux personnes présentes (agents, chroniqueurs et producteurs) sa propre maîtrise de l’univers du vin. Cet exemple, qui ne vise pas la personne en question, représente en fait une sorte d’affirmation démonstrative à travers laquelle les personnes présentes cherchent à exposer aux autres leurs compétences dans le domaine du vin. Ce type d’affirmation démonstrative est courant lors des dégustations de presse.

Pour ma part, n’étant pas très compétent en matière d’œnologie, je lui demande simplement pourquoi son nom de domaine est en anglais. Il s’agit d’un vignoble que lui et son frère ont repris de leurs grands-parents maternels en 2000. C’est un nouveau domaine, car auparavant leurs grands-parents portaient leurs raisins à une cave coopérative. À l’époque où ils cherchaient un nom de domaine, ils se sont fait appeler à quelques reprises « les Bret Brothers ». Ils ont alors décidé de prendre ce nom, sans y réfléchir davantage. Les gens qui ne les connaissent pas pensent parfois qu’ils sont Anglais. Le nom a néanmoins l’avantage d’être facile à retenir, entre autres chez les anglophones. Par ailleurs, il nous parle de différentes initiatives locales dans lesquelles il s’implique beaucoup, comme la mise sur pied d’un marché fermier, contribuant ainsi à leur intégration à la communauté locale.

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