Suggestion de vins rosés

Le temps chaud des dernières semaines nous rappelle que l’été est enfin à nos portes avec la promesse des terrasses, des BBQ en après-midi et de cocktails extérieurs. Autre signe avant-coureur de l’été, les succursales de la SAQ proposent de jolis amoncèlements de vins rosés. De plus, elle offre des vins rosés plus dispendieux dans son arrivage cellier du 14 mai.

Je ne dirais pas que je suis un amateur de vins rosés, mais j’aime bien. De manière quelque peu pavlovienne, le vin rosé me rappelle l’été. Le vin rosé me rappelle également de lointains voyages dans le Sud de la France. Enfin, le vin rosé qu’on boit à l’apéro ou encore en dinant évoque les réunions familiales estivales, ou encore celles entre amis au bord de l’eau. Bref, les motivations sont nombreuses pour désirer avoir à la main une belle coupe fraîche de vin rosé.

Ceci étant dit, il faut se méfier de certaines tendances marketing du moment. Il y a d’une part certains KoolAid californiens trop sucrés, taillés pour plaire aux gens – et ce dès un très jeune âge –, et étonnamment populaires au Québec. Il y a d’autre part une tendance à la SAQ depuis quelques années à essayer de nous vendre des vins rosés « haut de gammes », essentiellement plus dispendieux. Puisque dans l’esprit de plusieurs consommateurs, le prix de vin détermine bien souvent sa qualité, ces rosés dispendieux trouveront assurément preneurs.

C’est justement ce type de vins qui composent l’arrivage cellier du mois de mai. Ces vins sont en effet plus riches en arômes et en puissance (alcool). Or, selon moi ces vins ne respectent pas l’esprit du vin rosé, qui jusqu’à récemment était un vin de table simple et festif. Voilà donc une stratégie marketing qui cherche à hisser le rosé au niveau des vins plus sérieux, au niveau des vins de « méditation », comme disent les Italiens. Or, tant qu’à débourser plus de 20$ sur un vin rosé, aussi bien se tourner vers les vins blancs qui offrent autant de satisfaction et davntage de diveristé et de complexité.

Or, justement, il n’est pas nécessaire de payer cher pour avoir un bon vin rosé. Lorsqu’on choisit un rosé, on s’assure d’abord qu’il soit de l’année afin que le fruit soit le plus expressif possible. Donc en 2015, on boit des 2014 (Ouvrez l’oeil sur ce point à la SAQ Dépôt). Ensuite, on se méfie des rosés trop forts en alcool. Ils seront assurément riches d’arômes, mais plus « pesants ». Un vin rosé à 14% en plein soleil, ça cogne. Enfin, année après année, les valeurs sûres demeurent sensiblement les mêmes. Ce qu’on recherche dans un vin rosé, c’est simplement une bonne fraîcheur et de beaux arômesfruités, parfois floraux et/ou légèrement herbacés.

Voici quelques suggestions intéressantes :

Listel-Gris 2014, $11.80

Cono Sur Bicicleta Pinot noir 2014, $11.55

Domaine Les Brome Détente 2014, $14.30

Le Pive Gris 2014, $15.95

Buti Nages 2014, $15.95

Château de Lancyre 2014, $16.95

Château La Lieue Coteaux Varois en Provence 2014, $16.90

Jean-Luc Colombo, Cape Bleue 2014, $16.70

Domaine du Vieil Aven Tavel 2014, $18.85

 

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