Vin en TetraPak: marketing révolutionnaire

Samy Rabbat de Restovin Intenational m’a mis au défi de tester deux des vins Globe Trotter en format TetraPak produit par Vins Arista, une filiale des Industries Lassonde (les fameux jus Oasis). Il s’agit de ces vins dans des emballages en « carton » semblables à des litres de jus de fruit. Cela fait un certain temps que j’ai remarqué ces vins à la Saq, dont French rabbit ou Anfora, mais sans jamais oser en acheter. Il y a de nombreuses années, en France, on m’a mis en garde contre le vin vendu en contenant de carton. Également, lorsque ces vins sont apparus sur le marché, leur prix m’a semblé élevé pour des vins en emballage de carton. Or, pourquoi autant de préjugés envers des emballages de carton? Voilà une question qui en dit long sur nos perceptions culturelles à propos du vin et surtout de la « bouteille ». Continuer la lecture de « Vin en TetraPak: marketing révolutionnaire »

Un anthropologue au Salon des vins

Du 27 au 30 mars 2008 se tenait le 8e Salon des vins et des spiritueux de Montréal. J’y suis allé avec l’intention d’en faire un compte-rendu ethnographique, c’est-à-dire de décrire le Salon comme un anthropologue décrirait une grande fête rituelle au sein d’une société lointaine et exotique. Devant tous les vins à découvrir, je suis passé du statut d’observateur à celui de participant. Voici donc mon compte-rendu. Je vais commencer en décrivant les lieux. Ensuite, je présenterai les catégories de personnes qu’on retrouve au Salon. Enfin, je décrirai les activités de certaines des catégories de personnes présentes et j’analyserai les « lieux d’interactions culturelles », soit les situations et les interactions sociales dont chaque acteur doit maîtriser les codes culturels pour agir convenablement.

Continuer la lecture de « Un anthropologue au Salon des vins »

Le 8e salon des vins de Montréal en bref

Le 8e Salon des vins et spiritueux de Montréal a eu lieu du 27 mars au 30 mars au Palais des congrès de Montréal. L’événement, qui se produit tous les deux ans, a attiré quelque 20 000 personnes, soit un nombre record de visiteurs. À cette occasion, Sommelier virtuel s’adjoint un nouveau collaborateur : Gabriel Riel-Salvatore, éditeur associé de la revue PANORAMITALIA. Il nous présente ici son compte-rendu de l’événement.

 

Continuer la lecture de « Le 8e salon des vins de Montréal en bref »

Joyeuses Pâques! Symbolique du vin

L’usage symbolique que le judaïsme faisait de la vigne se prolongera dans le christianisme, et la religion chrétienne fera du vin le symbole de son Eucharistie:

Le Christ, « dans la Cène, impose l’usage rituel du vin dans la communion et en fixe la valeur symbolique. Dans les transsubstantions, associé au pain, corps de Jésus, le vin consacré devient le sang de Jésus. Il accorde alors la grâce du créateur et lui ouvre la porte du royaume des cieux » (Garrier, 1998 :50).  

Continuer la lecture de « Joyeuses Pâques! Symbolique du vin »

Le baron Ricasoli dans le Médoc en 1851

Le vin de Toscane est aujourd’hui parmi les vins italiens les plus reconnus. L’origine du sangiovese -cépage toscan par excellence- est particulièrement intéressante. Il fut développé au 19ième siècle par le descendant d’une vielle famille aristocratique : le baron Bettino Ricasoli.

La famille Ricasoli dit produire du vin en Toscane depuis l’an 1141. C’est cependant au 19ième siècle que cette famille se tournera activement vers la production de vin. À cette époque, le baron Ricasoli abandonne en effet le mode de vie faste de la noblesse florentine (les palais, la présence à la cour et aux théâtres, les carrosses, etc.) pour venir s’établir de manière stable dans son château de Brolio. Ricasoli s’improvise alors entrepreneur agricole veillant directement à la mise en culture de ses propriétés.

Continuer la lecture de « Le baron Ricasoli dans le Médoc en 1851 »

Brunello di Montalcino 85, 95 et 97

Comme les hasards sont bien faits, j’ai eu l’occasion en ce début mars qui est sous le signe de la Toscane de participer à une dégustation de Brunello di Montalcino. J’ai ainsi été invité par Michel Lavigne à une dégustation avec son groupe. Les membres de ce groupe se réunissent et dégustent ensemble depuis près de trente ans. C’est la troisième fois que je déguste avec eux. Il s’agit de dégustation à l’aveugle et dans lesquelles il y a un thème qu’il faut découvrir. Il peut s’agit d’une région, d’un cépage, d’un millésime, d’un domaine, etc. Ainsi, nous ne savons pas encore que nous allons déguster des Brunello di Montalcino. Pour savoir à quoi ressemble ces vins dispendieux que vous avez en cave, lisez la suite.

Continuer la lecture de « Brunello di Montalcino 85, 95 et 97 »

Menu