Le vieux pin et La Stella Winery – Okanagan valley

Les wineries le Vieux Pin et la Stella sont représentatives d’un élément important de la production de vin dans l’Okanagan, soit l’influence d’autres régions de monde dans la définition de la spécificité des vins de l’Okanagan

Le Vieux Pin – Oliver -BC

Le Vieux Pin est située à Oliver et La Stella à Osoyoos. Il s’agit de deux wineries distinctes, mais appartenant aux mêmes propriétaires. Avec le Vieux Pin, l’objectif était de créer une winery d’inspiration française, alors que la Stella se voulait d’inspiration italienne. Ceci témoigne de l’influence des régions viticoles du vieux continent sur l’Okanagan. Comment cela est-il possible à 15 km de distance?

Influence des autres régions du monde

Les propriétaires avaient au départ l’objectif d’ouvrir une troisième winery qui aurait été inspirée par l’Espagne, mais elle ne verra jamais le jour de m’expliquer Sévérine Pinte, la winemaker, viticulturalist et managing partner de ces deux wineries. Ceci illustre l’influence que d’autres régions du monde exercent sur la production de vin de l’Okanagan.

Comme ailleurs dans le Nouveau-Monde vinicole, les producteurs s’inspirent des grands archétypes de vin, principalement Français, pour produire leur propre vin. Qu’il s’agisse des Shiraz australiens inspiré du Rhône, des assemblages bordelais au Chili et à Napa, ou encore les Pinot noir frais de Nouvelle-Zélande et d’Oregon, les grandes régions françaises demeurent le modèle d’inspiration de la plupart des vins des nouvelles régions productrices du monde. On pourrait en effet parler d’appropriation culturelle.

La Stella – Osoyoos

Le Rhône et la Toscane

Dans cette perspective, Le Vieux Pin se concentre en partie sur la production de vins inspirés du Rhône et à base de Syrah, alors que La Stella produit des vins inspirés par les Super Toscans et à base de Merlot et de Sangiovese. L’objectif est de produire les meilleurs vins possibles et certains de leurs vins sont en effet parmi les meilleurs que j’ai dégusté ici.

Sévérine Pinte

Sévérine Pinte

Ceci a peut-être avoir avec la touche magique de Sévérine Pinte. Elle est en effet une winemaker respectée pour ses vins à l’échelle de l’Okanagan. Quand je lui demande ce qui détermine le goût de ses vins, elle me répond :

« Le goût, il vient du terroir, il vient du climat, et je travaille avec ce que j’ai. Je ne suis pas là pour modifier le goût, je suis là pour travailler avec les raisins qui sont issus du terroir et transformés en vin ».

Puis elle précise : 

« Je prends des syrahs de cinq vignobles différents. J’ai cinq expressions complètement différentes de la syrah. Avec des structures veloutées ou soyeuses avec au nord plutôt des expressions très florales, très féminines, très élégantes. Plus au sud, un peu plus concentré, un peu plus épicé, réglisse, tout ça. Des différences d’acidité entre les deux côtés de la vallée, est et ouest. Tout ça fait que ça définit un certain gout, certaines caractéristiques du vin au niveau arômes, au niveau textures. Et c’est ça qui fait l’histoire des vins. Moi je ne suis là que pour orienter ».

Étonnament ou non, les syrha du Vieux Pin ressemble à s’y méprendre à des vins du Rhône nord.

L’Opinion de ses parents Français

Et que pensent ses parents du fait qu’elle soit venue produire du vin au Canada ?

« Et bien ils sont respectueux de ce que je fais et ils sont fiers. N’empêche que mon père est toujours très fier de ce que la France peut faire et à chaque fois que je rentre, il essaie de comparer des vins français à ce que je fais et dit : Tu vois, la France ça fait quand même des vins bons! »

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