Hermitage, Paul Jaboulet Ainé, La Chapelle 1995 au FML 2009

À l’occasion de Festival Montréal en lumière, l’agence LBV International en collaboration avec le restaurant Renoir du Sofitel Montréal et la Maison Paul Jaboulet Aîné ont invité la presse spécialisée à un magnifique repas gastronomique. Le temps de quelques soirs, le chef du Renoir, Deff Haupt, avait cédé sa place à Dominique Frérard, chef invité du restaurant Les trois forts à Marseille. Pour l’occasion, ce dernier avait préparé un magnifique menu aux inspirations méridionales accompagné des vins de la Maison Paul Jaboulet Ainé.

Paul Jaboulet Aîné est parmi les grands domaines connus et reconnus des Côtes-du-rhône. Paul Jaboulet Ainé est une importante maison de négoce se trouvant juste au sud de l’Hermitage. Elle produit d’une part différents vins courants à partir de raisins qu’elle achète à différents producteurs, tels le Parallèle 45. D’autre part, la maison possède des domaines prestigieux : différentes parcelles en Hermitage et le domaine de Thalabert en Croze-Hermitage.

L’origine de la maison remonte à 1834, lorsqu’Antoine Jaboulet s’installe dans la région et commence une petite activité vinicole. À sa suite, ses fils Paul et Henri développent l’activité de négoce et assurent la pérennité de la maison. C’est Paul qui donne alors son nom à la maison qui sera jusqu’à récemment la propriété des générations suivantes. Aujourd’hui, la maison n’appartient cependant plus à la famille Jaboulet depuis janvier 2006, mais à la famille Frey provenant de la Champagne.

À l’occasion de la soirée Montréal en lumière au Sofitel, le chef Dominique Frérard nous a proposé un menu inspiré de sa cuisine marseillaise. En quelques mots, le menu était composé d’un granité de pastis, d’un tartare de sardine, d’un pavé de bar noir de mer avec asperges et truffes (j’aime la truffe!), une noix de St-Jacques avec betterave, de l’épaule d’agneau confite aux zestes d’agrumes avec fenouil (tendre et délicieux!), un fromage de chèvre et, comme dessert, un financier aux poivrons confits avec crème glacée au basilic. (Pour une description plus détaillée du menu, voir le site de Samy Rabbat ici).

Concernant la « partie intellectuelle du repas », c’est-à-dire le vin (dixit Alexandre Dumas, Mon dictionnaire de cuisine), nous avons eu droit à un agréable crescendo qui nous a permis de revisiter certains classiques de la Maison Paul Jaboulet Ainé et de découvrir les précieux joyaux qui ont fait sa renommée (Certains disponibles à la Saq, alors que d’autres non…) Les vins étaient présentés par  Bertrand Michat de la Maison Paul Jaboulet Ainé.

  • Le Croze-Hermitage Blanc, Paul Jaboulet Ainé, Mule Blanche 2006 présente une robe jaune clair. Le nez est très beau, assez expressif, gras et boisé avec des notes qui rappellent l’amande. La bouche suit le nez et le vin est gras et gourmand, mais tout en offrant beaucoup de fraîcheur.
  • Le Côtes-du-rhône rouge, Paul Jaboulet Ainé, Parallèle 45, 2006 présente une robe rouge grenat assez soutenu. Le nez est agréable et ouvert et exhale des parfums de fruits noirs et de poivre. Le vin est chaud en bouche, les tanins sont soyeux et les arômes, principalement fruités, oscillent entre l’herbacé et le poivré et qui en caractérisent la finale. Ce vin bien connu du répertoire régulier de la Saq offre une nouvelle étiquette et constitue selon moi une belle réussite dans le millésime 2006. La suite s’annonçait bien.

Avec l’agneau, on nous a servi simultanément les deux grands vins de la Maison Jaboulet :

  • D’abord, le Croze-Hermitage, Paul Jaboulet Ainé, Domaine de Thalabert, 2004 présente une robe grenat cerise. Le nez est très particulier, dominé par des parfums tertiaires de fruits et d’hydrocarbure. En bouche, les tanins sont déjà soyeux et les arômes, comme au nez, sont déjà en train de passer du fruit aux arômes tertiaires avec un côté herbacé et une finale de fumé. Très bon.
  • Ensuite, l’Hermitage, Paul Jaboulet Ainé, La Chapelle 1995 présente une robe de couleur cerise-brique témoignant de l’évolution du vin. Le nez est complexe et magnifique : herbes, cuir, confiture, cuir,… En bouche, les tanins sont encore charnus et tiennent toujours solidement la route pour encore dix ans. L’acidité demeure elle aussi encore bien présente et confère une belle fraîcheur à ce vin animal, herbacé, fruité, poivré et très longs en bouche. Un grand vin! (Malheureusement pas donné…)

 

Enfin, nous n’allions pas en rester là. Le dessert fut accompagné d’un délicieux Muscat de Beaumes-de-Venise, Paul Jaboulet Ainé, Le chant des Griolles, 2007 dans lequel j’ai terminé de m’égayer… et d’égarer mes commentaires de dégustations à son sujet!

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