Dégustation de grands vins blancs de Bourgogne 1999 et 2000

En guise de conclusion à ma semaine des vins de Bourgogne, je suis allé chez Nick Hamilton dans le cadre de ses dégustations thématiques ouvertes au public, pour déguster quelques grands vins blancs de Bourgogne des millésimes 1999 et 2000. Comme d’habitude, Nick Hamilton explique le thème de la dégustation à la quinzaine de participants présents. Nous dégustons ensuite à l’aveugle les vins. Puis nous faisons un tour de table pour partager nos impressions, en choisissant chacun nos trois vins préférés parmi les huit dégustés :


  • #1 Puligny-Montrachet 1er Cru « Les Chalumeaux », Bouchard Père, 2000
  • #2 Chassagne-Montrachet 1er Cru « Morgeot », Jean-Marc Pillot, 1999
  • #3 Meursault 1er Cru « Genevrières », Michel Bouzereau, 2000
  • #4 Chablis Grand Cru « Vaudésir », WilliamFèvre, 2000
  • #5 Chassagne-Montrachet 1er Cru « La Maltroie », Michel Colin-Deléger, 1999
  • #6 Puligny-Montrachet 1er Cru « Les Champs Canet », Louis Carillon, 1999
  • #7 Puligny-Montrachet 1er Cru « Les Referts », Etienne Sauzet, 1999
  • #8 Chassagne-Montrachet 1er Cru « Morgeot », Michel Colin-Deléger, 2000

 Comme toujours, ce sont des soirées très instructives et agréables. Pour ma part, les attentes étaient grandes et les vins m’ont légèrement déçu. D’abord, trois étaient oxydés, soit :

  • Le #2 : Chassagne-Montrachet 1er Cru « Morgeot », Jean-Marc Pillot, 1999,
  • Le #3 : Meursault 1er Cru « Genevrières », Michel Bouzereau, 2000
  • Le #5 : Chassagne-Montrachet 1er Cru « La Maltroie », Michel Colin-Deléger, 1999

Certains les ont aimé et en les comparant à des Madères. Le #3 avait encore un beau fruit en bouche. Mais le #5 était simple et mince. Enfin, les nez étaient uniquement sur l’oxydation ce qui, à mon avis, en fait des vins non pas seulement très évolués mais défectueux.

Pour les autres vins, dans l’ensemble, je les ai trouvé plutôt vifs et secs, alors que je m’attendais à davantage de rondeur. Tous étaient sur des arômes de citron et d’herbes.

Mes préférés ont été, dans l’ordre :

Le Chablis Grand Cru « Vaudésir », WilliamFèvre, 2000. Il m’a paru plus riche en arômes au nez et à la bouche, avec notamment de la pêche blanche et un côté floral et minéral.

Le Chassagne-Montrachet 1er Cru « Morgeot », Michel Colin-Deléger, 2000. Ce vin avait un nez spécial avec des notes empyreumatiques rappelant le maïs soufflé. Il était également plus gras et savoureux en bouche. Il n’a cependant pas fait l’unanimité. Certains l’ont adoré et d’autres l’ont détesté. Les opinions étaient partagées à son sujet.

Le Puligny-Montrachet 1er Cru « Les Champs Canet », Louis Carillon, 1999. Également sur des arômes de citron et d’herbes, il offrait en plus une belle minéralité et un côté épicé/boisé léger que j’ai aimé.

Enfin, plusieurs personnes ont également aimé le Puligny-Montrachet 1er Cru « Les Referts », Etienne Sauzet, 1999, sans le côté épicé/boisé, mais avec un peu d’ananas et de lime. Ces deux derniers vins étaient qualitativement comparables.

Ces dégustations comparatives sont toujours le meilleur moyen d’apprendre à distinguer les subtilités fines entre les vins. Une occasion unique de déguster des vins vieillis. Enfin, une belle leçon sur le vin et sur soi. J’ai découvert que j’aime avoir un peu de gras dans mes vins blancs.

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