Les différents types de vins rosés.

Le plaisir du vin, c’est de connaître et de comprendre ce qu’on boit. Dans cette perspective, il est intéressant et pertinent de savoir qu’il existe différentes façons de produire du rosé.

D’abord, à partir de cépages rosés eux-mêmes et vinifiés comme des vins rouges, c’est-à-dire avec première fermentation sur les peaux. On parle alors de rosées de raisins rosés. Ce procédé est plus rare et on le retrouve notamment dans le Jura où on y vinifie ainsi le cépage Poulsard.

Ensuite, il y a le rosé de pressurage qui consiste à vinifier en blancs des raisins rouges, c’est-à-dire qu’on presse les raisins et qu’on ne fait fermenter que le moût, sans les peaux. On ajoute ensuite du jus de presse pour obtenir la coloration souhaitée.

Enfin, on peut aussi laisser le moût en contact un certain nombre d’heures avec les peaux, justement pour aller chercher de la coloration, puis on les sépare pour démarrer la fermentation. Il s’agit alors d’un rosé de saignée. Ce genre de rosé est normalement plus riche et foncé, car il tire un peu matière des peaux de raisins. Soulignons en passant que la saignée, comme son nom l’indique, est en fait utilisée pour laisser une partie de mout avec plus de peaux afin de   produire un rouge plus concentré. Par conséquent – et par définition – le vin ainsi soutiré pour produire le rosé est en fait un rouge faible. Malheureusement, les producteurs ne précisent pas sur les bouteilles suivant quels procédés un vin a été produit. Mais une couleur prononcée est souvent un bon indicateur d’un rosé de saignée.

Source : Laroque-provence.com

Plaidoyer pour les vins blancs à moins de 20.00$

Le mois dernier, nous étions invités à une dégustation de vins blancs organisée par l’AQAVBS. Nous avons ainsi eu l’occasion de déguster et de comparer près de cinquante vins blancs différents, allant de 10.00$ à 50.00$, avec une majorité de situant entre 15.00$ et 25.00$. C’est très utile, car ça nous permet de découvrir un maximum de vins dans un temps record.


Mais l’exercice se révèle un peu périlleux et ingrat pour les vins. Nous devons nous en faire une idée rapidement, en une ou deux gorgées (recrachées) et rédiger un bref commentaire, avant de passer au vin suivant. Nous passons une minute et demie à deux minutes par vin. Le contexte n’a rien à voir avec le plaisir méditatif de boire une bouteille tranquillement, d’apprécier son évolution au fil des verres, de voir comment le vin accompagne le repas, etc. Ici, nous avons pour ainsi dire droit qu’au premier verre, rapidement et sans nourriture. Notre appréciation d’un vin est donc partielle. Sans compter le fait que les vins se retrouvent inévitablement comparés les uns aux autres, et que le vin qui précède influence notre appréciation de celui qui suit, etc.
Si je partage ce préambule, c’est pour contextualiser un constat que j’ai réalisé lors de cette dégustation : en matière de vins blancs, petits prix ne riment pas avec petits vins. Les vins autour de 15.00$ offrent les meilleurs rapports qualités-prix. Ils sont certes plus simples que les vins à 25.00$ et plus. Mais le peu qu’on gagne, en richesse,  en complexité et/ou en finesse n’est pas justifié par ce qu’on doit payer en plus. Peut-être que les vins plus chers s’éventent moins au fil de la soirée et accompagnent-ils mieux le repas ? Mais dans le contexte imparfait, mais fort butile, de dégustation décrit ici, les vins blancs à moins de 20.00$ se présentent comme les meilleurs rapports qualité-prix.
En voici une sélection :

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Dégustation de vins de la Rioja

J’ai récemment eu l’occasion de participer à une dégustation organisée par l’AQAVBS à l’École des Métiers de la Restauration et du Tourisme de Montréal et dans laquelle nous étaient présentés près de cinquante vins provenant uniquement de la Rioja. L’amateur de vins ibériques en moi était ravi et se réjouissait. La Rioja est une des régions viticoles espagnoles les plus réputées qui, en 1991, a été la première a accédé au rang de Denominación de Origen Calificada (DOCa). C’était intéressant de pouvoir ainsi comparer plusieurs vins de cette région notamment quelques blancs, mais surtout de pouvoir apprécier les différences entre les Crianza, les Reserva et les Gran Reserva. L’exercice était d’autant plus intéressant qu’il s’agissait de vins provenant de producteurs connus et appréciés au Québec tels que les Baron de Ley, Ijalba, Montecillo, Valdemar, Marqués Murrieta, etc. À cette occasion, voici une présentation de cette région ici.

 

 

En contrepartie, je me demande si ce genre d’exercice ne portait pas préjudice à ces vins. Il s’agissait dans l’ensemble de vins riches et savoureux qui ont saturé mon palais, ce qui a tendu à les rendre uniformes et à faire en sorte que, dans ce contexte, quelques vins se sont démarqués au détriment de certains, qui dans un autre contexte auraient pu briller. Car en effet, plusieurs de ces vins m’ont paru plutôt similaires les uns aux autres, alors que je m’attendais à davantage de variations entre ces producteurs.

Malgré le caractère ingrat de l’exercice (pour les vins, pas pour moi), voici quelques vins qui m’ont semblé se démarquer :

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Suggestions de vins mousseux et de Champagnes

Avec l’approche du temps des fêtes, les rayons de la SAQ se remplissent de vins mousseux et de Champagnes. Il faut en profiter et mettre la main sur les bouteilles les plus intéressantes et se faire une petite réserve pour les différentes occasions qui pourraient se présenter au cours de l’année à venir, à commencer par Noël et le jour de l’an, mais aussi anniversaires et autres moments importants. Or devant ce vaste choix – près de 600 mousseux et Champagnes dans le réseau de la SAQ – il n’est pas facile de s’y retrouver.

Pour les aficionados, Guénaël Revel vient de publier un guide fort éclairant sur les Champagnes, entre histoire, statistiques, informations et guide d’achat. Pour les autres, voici quelques suggestions sélectionnées à la suite du banc d’essai des vins mousseux et des Champagnes organisée par l’AQAVBS et à laquelle nous avons participé plus tôt cet automne :

Les vins mousseux :

Parés Baltà Cava Brut, $17.95

Freixenet Elyssia, $19.95

Moingeon Prestige Brut 1995, $20.60

Bailly-Lapierre Crémant de Bourgogne Brut, $25.00

Vitteaut-Alberti Crémant de Bourgogne Blanc de Blancs Brut, $25.40

Roederer Estate Brut Anderson Valley, $36.00

Les Champagnes :

Paul Goerg Blanc de Blancs, $45.75

Jacquart Brut Mosaïque, $46.50

Henri Abelé Brut, $49.50

Devaux Blanc De Noirs Brut, $52.50

Nicolas Feuillatte Blanc de Blanc 2006, $57.00

Pol Roger Brut, $61.25

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Truro vineyards de Cape Cod

Pour ceux qui iront passés des vacances à Cape Cod cet été, sachez qu’il existe à Truro un domaine viticole qu’on peut visiter. Situer presque à l’extrémité du Cape, la municipalité de Truro est la dernière avant celle de Provincetown. Ce vignoble est bien organisé pour recevoir les visiteurs. On peut faire des tours guidées du vignoble, des chais et de la distillerie (qui se résume à un gros alambique), ainsi qu’assister à des dégustations commentées des vins et des spiritueux, notamment des rhums. Il y a un grand jardin où se prélasser et un food truck pour se sustenter. À l’origine, c’était une ferme qui a été convertie à la viticulture au début des années 1990. Une partie des vins sont produits avec des raisins cultivés localement et une autre avec de raisins achetés en provenance d’ailleurs aux États-Unis.

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